Une surdose survient lorsque la dose consommée par une personne excède celle tolérée par son organisme. Les risques de surdoses peuvent être influencés par plusieurs aspects.
D’abord, l’effet d’une substance peut fluctuer sur une personne selon son âge, son poids, sa condition physique et mentale. Ensuite, elle varie selon la ou les substances consommées et leurs interactions, le dosage et le mode d’absorption. Finalement, le contexte dans lequel la personne consomme à une importance sur l’effet. La personne consomme-t-elle seule? Se sent-elle en sécurité?
Pour prévenir les surdoses, il est d’abord important de miser sur le lien de confiance avec le jeune. C’est en discutant ouvertement et sans jugement avec le jeune qu’il sera possible de miser sur la prévention. En effet, il est important que celui-ci soit à l’aise de vous téléphoner ou d’aller vous voir s’il ne se sent pas bien ou en sécurité.
Aussi, l’accès à des conversations ouvertes lui permettra de poser ses questions et de prendre des décisions plus éclairées dans le futur. À cet effet, plusieurs organismes sont habilités à répondre autant aux questions des parents qu’à celles de leurs enfants en matière de consommation.
Il est normal de ressentir de l’inquiétude et de vouloir questionner la personne. Cependant, dans ce genre de situations, la personne ne sera pas en état de répondre à des consignes et des questions complexes.
Il est recommandé de ne pas formuler de reproches afin d’être le plus rassurant possible. Des informations, telles que les substances consommées, le moment de la dernière consommation et la quantité consommée, sont pertinentes à savoir pour orienter l’intervention.
Dans la grande famille des stimulants, on retrouve entre autres le Speed, la MDMA ainsi que la Cocaïne. Les signes d’une surdose de stimulants sont l’agitation extrême, maux de tête, nausée, confusion, douleurs thoraciques et rythme cardiaque accéléré.
Dans la famille des perturbateurs, on retrouve le Cannabis, la Wax, les Champignons Magiques, le LSD et la Kétamine. De nouveaux produits comestibles contenant du THC, la substance psychoactive du cannabis, ont augmenté en popularité dans les dernières années (ex. jujubes).
Lors de la digestion, les effets prennent plus de temps à se faire sentir et sont de plus longue durée que lorsque le THC est absorbé par inhalation. Lorsque fumé, les effets du cannabis se font ressentir en quelques minutes alors que lorsqu’il est ingéré, cela peut prendre de 30 minutes à 2 heures.
Étant donné ce délai plus long, les gens peuvent avoir tendance à consommer de plus grande quantité, voir à combiner des substances. Dans ce contexte, le risque de surdose est grandement augmenté. Les signes d’une surdose liée aux perturbateurs sont : teint pâle, nausée, anxiété, confusion de même que paranoïa, hallucinations et perte de contact avec la réalité (psychose).
Si l’état de la personne vous inquiète ou s’aggrave, contactez immédiatement les services d’urgence, ceux-ci pourront vous guider.
La famille des dépresseurs est constituée notamment de l’Alcool, des Benzodiazépines (ex; Xanax® et Valium®), du GHB ainsi que des Opioïdes (ex; Héroïne, Morphine et Fentanyl).
Comme nous pouvons avoir à la maison des médicaments prescrits pouvant être consommés à des fins récréatives, il est important de les entreposer adéquatement.
Il est aussi bénéfique d’aborder les risques liés aux médicaments d’ordonnance avec les jeunes, car ils peuvent parfois susciter un faux sentiment de sécurité.
Aussi, il est important de bien évaluer les symptômes d’une surdose parce que la contamination ou l’utilisation de produits de coupe peuvent en être la source. Ça se produit lorsqu’une substance non désirée entre en contact avec la substance initiale lors de la fabrication ou la distribution. Par exemple, un jeune peut consommer un Speed (stimulant) et faire une surdose de Fentanyl (dépresseur) qu’il contient à son insu.
Ainsi, si vous observez un ou plusieurs des symptômes de surdoses d’Opioïdes : somnolence, peau froide, lèvres bleutées, petites pupilles ainsi que difficultés respiratoires, appelez immédiatement les services d’urgence.
De plus, les Opioïdes ont la particularité d’avoir un antidote qui bloque temporairement les effets de la surdose; la Naloxone. Pour vous procurer une trousse gratuitement et recevoir la formation appropriée, contactez votre pharmacien de quartier ou un organisme communautaire œuvrant en réduction des méfaits. Surtout, n’hésitez pas à nous rejoindre pour toutes questions au (450) 967 0410 et visitez notre site web pour en savoir plus sur nos services.
CATIE
Gouvernement du Canada, Surdosage d’opioïde
AQPSUD, Le Blender