Le souci de l’apparence commence très tôt dans le développement. Dès l’âge de trois ans, certains enfants commencent déjà à accorder plus d’attention à leur image, à leur habillement et au regard des autres. À partir de six ans, plusieurs enfants n’aiment tout simplement pas leur corps.
Parler négativement de son poids devant les enfants, associer la minceur au bonheur, à la réussite et à la santé, et complimenter la perte de poids des autres (ou se féliciter d’avoir maigri) envoie comme message que le poids est important et qu’il FAUT s’en soucier. Pire encore, de tels comportements peuvent amener l’enfant à se valoriser presque uniquement par son apparence. Essayez d’éviter les commentaires
comme :
Chaque aliment répond à un besoin et remplit une fonction dans notre organisme. Une alimentation équilibrée consiste à écouter son corps et ses signaux de faim, à ne pas s’interdire de consommer ce qu’on aime, et surtout, à retirer du plaisir de manger.
Priver un enfant de dessert pourrait l’amener à se sentir coupable d’en manger ou à vouloir se nourrir en cachette, de peur d’être puni ou tout simplement par honte.
Il est essentiel d’avoir une discussion sans filtre sur l’impact de la culture des régimes, la grossophobie et les préjugés à l’égard des personnes grosses, les retouches photo ainsi que les standards de beauté irréalistes diffusés sur les différentes plateformes numériques.
L’idée n’est pas d’interdire complètement l’utilisation des réseaux sociaux, mais plutôt d’amener les jeunes à réaliser que le contenu auquel ils et elles sont exposé.e.s peut grandement influencer leur vision de leur corps.
Encourageons-les plutôt à filtrer le type de contenu consommé, à diminuer un peu leur temps d’écran, à suivre des influenceurs positifs, etc. On peut également expliquer que ce n’est pas parce qu’on voit régulièrement des personnes minces ou musclées sur les couvertures de magazines, dans les publicités ou sur TikTok que c’est la norme.
Prenez un moment pour vous demander ce qui vous motive à bouger. Est-ce pour perdre du poids? Par sentiment d’obligation? Pour compenser le fait d’avoir mangé du dessert? Ou plutôt pour en retirer du plaisir, évacuer un trop-plein d’énergie ou prendre soin de votre santé mentale?
Amenez les jeunes à voir leur corps dans une perspective fonctionnelle. Vous pouvez demander par exemple : qu’est-ce que ton corps te permet d’accomplir au quotidien? Comment te sens-tu quand tu cours? Quand tu danses? Qu’est-ce que ton sport préféré te permet de développer comme habiletés? Par exemple, le fait de jouer au basket-ball pourrait permettre de développer son esprit d’équipe, sa rapidité, son endurance, etc.
Si vous avez l’impression que l’alimentation et le poids prennent beaucoup de place dans votre vie (ou dans celle de votre enfant), demandez de l’aide! Les intervenant.e.s de l’organisme ANEB Québec sont là pour vous écouter en toute confidentialité, et surtout, sans jugement.
Fondations Jeunes en Tête, Aider son jeune à développer une image corporelle saine
La Presse, Quand l’enfant de 4 ans se préoccupe de son habillement
Naître et grandir, L’image corporelle chez les enfants