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Aider son jeune victime d’intimidation

Arrière-plan

4 novembre 2020 Relation parent-enfant

Parents

Par Sophie Ménard

Intervenante

À la suite de la lecture de l’article Reconnaître les signes d’intimidation vous vous demandez par où comment pour aider votre jeune? Rassurez vous, c’est tout à fait normal.

Bien que vous pourriez ressentir une gamme d’émotions à l’idée que votre enfant soit victime d’intimidation, il est important de rester calme.

S’emporter ou se fâcher pourrait faire en sorte que votre jeune ait peur de vous en dire davantage, soit pour ne pas vous troubler ou par crainte qu’on restreigne ses activités en ligne ou ses sorties autonomes. Voici donc 5 conseils pour vous aider à l’aider : 

1. Se responsabiliser 

Pour agir de manière préventive, soyez attentif au modèle que vous représentez pour votre jeune. Des gestes ou des commentaires qui semblent anodins pourraient influencer son ouverture aux autres et son empathie. Reconnaissez que l’intimidation est une situation sérieuse et qu’il faut agir. Certains parents ont été victimes d’intimidation eux-mêmes étant jeunes et pensent qu’il s’agit d’une étape normale de la croissance. Pourtant, ce n’est pas le cas. 

2. Aidez-le à développer des moyens pour se protéger 

Voyez dans chaque moment du quotidien une occasion de renforcer l’estime de soi et la capacité à s’affirmer de votre ado. Donnez-lui des trucs (se tenir droit, parler sans hésitation, avoir la tête haute). Incitez-le à nommer et à exprimer les émotions et les malaises qu’il vit. Il doit apprendre à identifier ce qui le dérange et ensuite, à dire les choses, fermement, sans entrer dans le cercle de la violence et des paroles inadéquates. N’hésitez pas à faire des jeux de rôle avec lui. 


Certains parents ont été victimes d’intimidation eux-mêmes étant jeunes et pensent qu’il s’agit d’une étape normale de la croissance. Pourtant, ce n’est pas le cas.

3. Évaluez la situation avec votre ado 

Peut-il modifier la situation en exprimant clairement ses limites? A-t-il des alliés? Jusqu’où va l’intimidation subie? Surtout, ne l’incitez pas à la violence. Si le problème ne se règle pas par le dialogue, il faut demander l’aide de la direction de l’école ou à des personnes en autorité. 

4. Encouragez-le à demander de l’aide d’un professionnel de son école 

Bien souvent, les victimes n’osent pas parler, car les intimidateurs les menacent de représailles si des adultes sont mis au courant. Certains pourraient avoir peur d’être considéré comme des « snitchs » par leurs pairs, être gênés et même honteux. D’autres pourraient penser que dénoncer aggravera la situation, que les adultes seront incapables de faire quelque chose ou ne voudront pas agir pour l’aider. Enseignez-lui que le fait d’informer un adulte de confiance est la seule façon d’améliorer la situation. Au besoin, consultez un psychologue, une éducatrice spécialisée ou un psychoéducateur qui l’aidera à développer ses habiletés sociales. 

5. Intervenir comme parent 

Si le problème se manifeste à l’école, ne tentez pas de régler par vous-même la situation directement avec le jeune intimidateur ou son parent. Privilégiez la présence d’un médiateur, comme un enseignant, un intervenant ou la direction de niveau de son école. 

  • Dites à votre jeune d’être patient. Même lorsque les adultes commencent à s’en mêler, il est rare que l’intimidation cesse soudainement. Même si ce dernier commence à agir de façon plus confiante, l’intimidateur continuera de poser des gestes à court terme. Par contre, au fil du temps, la situation s’améliorera. 
  • Encouragez– le à se faire de nouveaux amis. Pour ce faire, fréquenter la maison des jeunes de son quartier ou s’inscrire à une activité parascolaire (de son école ou d’un organisme communautaire) peut s’avérer un moyen efficace. 
  • Si votre jeune ne vous parle pas, ou si vous soupçonnez qu’il ne vous dit pas tout, informez-vous auprès de son enseignant et, au besoin, à la direction de son école. 
  • Restez à l’affût. Demandez un suivi à la direction pour vous assurer que le problème se règle. Si cette dernière ne répond pas ou ne réagit pas d’une façon qui vous satisfait, avisez le centre de services scolaire de la situation. Cette démarche ne vous satisfait pas non plus? Vous pouvez porter plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. 

Le problème persiste et vous sentez que votre jeune en est très affecté? N’hésitez pas à demander l’aide d’un psychologue ou d’un psychoéducateur du CLSC.  Rappelez-vous qu’il existe plusieurs organismes communautaires qui peuvent vous aider près de chez vous! 


Références 

Ministère de la famille, Intimidation
Éducaloi
Naître et grandir
PREVnet
Bien-être@l'école