Le burnout parental se définit comme un syndrome de détresse intense qui est spécifique à la parentalité. Il est distinct de l’épuisement professionnel, qui affecte la sphère du travail. Le burnout parental s’explique par l’exposition du parent à un stress chronique qui affecte son rôle parental.
Comme parent, il est normal d’être exposé à un certain niveau de stress. En effet, chaque transition de vie ou toute situation ponctuelle peut être une source de stress. Ainsi, le parent peut vivre un stress aigu qui est lié à un événement particulier. Un enfant qui fait une crise de colère ou qui se blesse sont des exemples d’un stress aigu.
Il peut s’ensuivre un stress chronique. Par exemple, accompagner un enfant dont l’adolescence est intense ou instable, avoir un enfant atteint d’une maladie, etc.
Ainsi, l’équation devient simple. Si le parent vit plus de stress qu’il ne possède de stratégies pour le gérer, il devient plus vulnérable à vivre un burnout parental.
Trois manifestations sont observables dans cet épuisement :
Au départ, le parent peut se sentir physiquement à bout. Il peut sentir une sensation constante d’un manque de repos et peu à peu, ressentir un épuisement émotionnel. De plus, il peut se sentir dépassé, surchargé et même irrité.
Le désengagement affectif survient lorsque le parent sent qu’il n’a plus d’énergie pour répondre à l’enfant. Cela devient une stratégie pour préserver son énergie. Ainsi, le parent peut sentir qu’il peut poser des actions de façon plus robotisée ou se sentir moins interpellé par les confidences de son enfant.
Plus le parent est physiquement et émotionnellement fatigué, plus il a tendance à se désinvestir. Ce désinvestissement peut entrer en conflit avec les valeurs du parent, ce qui augmente son niveau de stress… Et ainsi, augmenter l’épuisement. Le parent pourra vivre plus de honte, de culpabilité et de détresse. À cette étape, c’est sa confiance en ses compétences qui sera atteinte.
L’intensité des symptômes du burnout parental peut varier et mener à plusieurs conséquences, parfois graves. Problèmes de sommeil, perte du plaisir, augmentation de l’anxiété, augmentation des symptômes dépressifs, idées suicidaires… la liste des conséquences du burnout parental est longue.
En restant pris dans ce cercle d’épuisement, les conséquences peuvent peu à peu affecter toutes les sphères de vie et plus seulement sa sphère parentale. C’est à ce moment que le parent sera plus à risque de vivre une dépression majeure.
Les conséquences affectent aussi l’enfant qui peut devenir plus vulnérable à vivre un manque de supervision parentale, à de l’aversion parentale et même de la maltraitance parentale. Ainsi, il devient alors important de détecter les premières manifestations et de trouver des façons de le prévenir.
Que ce soit un moment de répit pour faire une sieste, écouter un épisode de votre série favorite ou pratiquer une activité que vous aimez, faire autre chose qu’être un parent, vous permettra de vous sentir plus reposé et plus disposé à affronter les défis de la parentalité.
Plus facile à dire qu’à faire, me direz-vous ! Or, maintenir des attentes réalistes permettra de vivre moins de pression à performer dans son rôle de parent. En vivant moins de pression, le sentiment d’épuisement pourrait lui aussi s’atténuer.
Même si tous les blogues de ce monde se veulent des outils qui favorisent le soutien par la communauté, ils peuvent entretenir le parent dans la comparaison et ainsi venir influencer son niveau de stress. En effet, il est pertinent de s’entourer de messages qui sont sains, bienveillants et qui s’éloignent de la comparaison sociale. Si, en naviguant sur un blogue, vous réalisez que votre niveau de stress augmente, alors il peut être temps de vous écouter et de vous désabonner.
Si vous lisez : voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, qu’est-ce que cela suscite en vous ? Oui, être parent est un défi qui demande de l’adaptation et de la résilience. En revanche, rappelez-vous qu’être parent apporte aussi des bienfaits, et permet de vivre des moments plaisants et agréables. Il est parfois nécessaire de fournir un effort pour susciter ce qui est positif.
Les exemples ci-haut ne sont que quelques exemples d’astuces pour aider à prévenir le burnout parental. Finalement, il est parfois nécessaire de se donner le droit d’être accompagné. Plusieurs professionnels sont disponibles et peuvent aider à résoudre ce burnout parental. N’hésitez pas à faire appel aux ressources de votre région. Les services de l’Info-Social (811, option 2) peuvent aussi être de bons départs à la demande d’aide.
Medi-Sphere 694, Le burnout parental
Neurone, Le burnout parental : parents en détresse
American psychological association, The impact of parental burnout