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Améliorer la communication avec son jeune

Arrière-plan

3 juin 2020 Relation parent-enfant

Parents

Par Audrey Fortin

Intervenante

La communication interpersonnelle n’est pas toujours un jeu d’enfant, surtout avec les adolescents. D’un côté, on ne veut pas toujours mettre des gants blancs au risque de froisser notre ado. De l’autre côté, on ne veut pas rajouter d’huile sur le feu et devoir ensuite gérer une crise émotionnelle.

Afin d’améliorer sa communication et sa relation avec son jeune, voici 11 comportements à éviter. Bien que ces comportements partent souvent d’une bonne intention, les conséquences peuvent être parfois nuisibles. 

1. Conseiller, donner des solutions 

Tout d’abord, cette attitude peut amener le jeune à se sentir inapte à résoudre ses problèmes par lui-même. Il peut devenir dépendant des autres pour trouver des solutions à sa place. 

Exemples : « Tu devrais essayer de faire ça… », « Tu n’as qu’à lui dire ça… » ou « As-tu pensé à… ». 

2. Enquêter, questionner, interroger 

La curiosité mal placée amène le jeune à avoir l’impression de ne pas être écouté.

 En effet, il peut devenir craintif, car il ne comprend pas où son interlocuteur veut en venir. 

Exemples : « Pourquoi as-tu fait ça? », « Avec qui étais-tu? » ou « Que faisais-tu là-bas? ». 

3. Le retour sur soi 

Ce comportement amène le jeune à argumenter et à vouloir défendre son opinion.  Ainsi, il peut se sentir inférieur ou incompétent. 

Exemples : « Moi, si j’étais à ta place… », « Il m’est arrivé la même chose, moi aussi… » ou « Tu sais, moi aussi à ton âge je… ». 

4. Banaliser, disqualifier, invalider 

Cette attitude peut amener le jeune à penser qu’il vaut mieux éviter ses émotions plutôt que d’affronter ses difficultés. Il peut aussi avoir l’impression que ce qu’il vit est sans importance et il aura tendance à se refermer sur lui-même. 

Exemples : « Ce n’est pas si difficile que ça pourtant… », « Tu ne devrais pas te sentir comme ça… », « Ça arrive à tout le monde… » ou « Ne pleure pas pour ça voyons… ». 

5. Rassurer, consoler 

Ce comportement a pour but d’épargner à notre jeune de vivre les contrecoups des émotions que l’on qualifie de « plus désagréables ». Par contre, cela l’amènera à se sentir incompris et à penser que ce n’est pas bien de ressentir ces émotions. 

Exemples : « Ne t’en fais pas, ça va passer… », « Arrête, ne t’inquiète pas pour ça… », « Tu vas voir, tout va s’arranger… » ou « Un de perdu, dix de retrouvés! ». 

6. Ordonner, diriger, commander 

En disant à son jeune quoi faire et en ne laissant aucune place à la négociation,  on ne prend pas le temps de se soucier de son bien-être. Cela peut créer un rapport de force malsain dans la relation et susciter chez lui de la peur et une envie de révolte. 

Exemples : « Arrête d’y penser… », « Commence donc par faire ça… » ou « Assieds-toi, faut se parler… ». 

7. Menacer, avertir, mettre en garde 

En essayant de contrôler son jeune, on suscite plutôt de la peur et de la soumission. De plus, cela peut également engendrer chez lui un sentiment de rancœur et de colère, et l’amener à vouloir se révolter. 

Exemples : « Si tu n’arrêtes pas, je vais devoir… », « Continue comme ça et tu verras ce qui va t’arriver… » ou « Je t’aurai prévenu… ».

8. Interpréter, psychanalyser 

Puisqu’on est son parent et non son thérapeute, cette attitude peut faire en sorte que le jeune sente que son intimité est bafouée. 

Exemples : « Je le sais que ce n’est pas ce que tu voulais dire… », « Tu agis comme ça à cause de… » ou « Ton problème c’est que tu prends les choses trop à cœur… ». 

9. Juger, critiquer, blâmer 

Ce comportement peut donner au jeune l’impression de ne pas être à la hauteur. Il peut se sentir incompétent, stupide ou inadéquat. Ainsi, il peut décider de se refermer sur lui-même par peur d’être jugé à nouveau. 

Exemples : « Tu en mets pas mal beaucoup je trouve… », « Ce n’est sûrement pas ça qu’elle voulait dire… » ou « On le sait bien avec toi, il faut toujours prendre des gants blancs… ». 

10. Moraliser, faire la leçon 

Cette attitude pourrait inciter le jeune à vouloir se justifier, à se sentir coupable et lui donner l’impression qu’on n’a pas confiance en lui. 

Exemples : « Tu vois où ça t’a mené tout ça… », « Tu n’as pas honte de sortir comme ça… » ou « Si tu m’avais écouté, tu n’en serais pas là… ». 

11. Mépriser 

Cette attitude se manifeste souvent par le non verbal. Ce sont des regards, des expressions faciales qui peuvent amener le jeune à se sentir inférieur. Conséquemment, il a l’impression qu’il ne vaut rien et cela peut l’amener à se dévaloriser. 

Exemples : « Décroche… »,  lever les yeux au ciel, soupirer. 


En utilisant l’écoute empathique, le jeune aura plus tendance à se sentir compris et accepté. Ceci augmentera les chances d’avoir une meilleure compréhension mutuelle.

Utiliser l’écoute empathique 

Finalement, afin d’améliorer la communication avec son jeune, il est recommandé de mettre en place une écoute empathique (ou active). Cette écoute demande un effort pour comprendre réellement ce qu’il vit. De plus, en l’invitant à s’exprimer, il prendra conscience de ce qu’il vit, donc de ses besoins, de ses attentes et de ses possibilités. Ainsi, on l’encourage à se responsabiliser. 

L’empathie c’est essayer de voir à travers le regard de l’autre. On essaye de comprendre le point du vue de son jeune et on valide ensuite notre compréhension auprès de lui. L’objectif n’est pas d’accepter ou de partager son point de vue, mais simplement de le comprendre. 

Enfin, il est bien de se rappeler que changer sa façon de communiquer peut prendre du temps. Il est ainsi important d’être patient, persévérant et indulgent envers soi-même! 


Références 

Écoute psy, Les obstacles à lune bonne communication
Accroc, Les 12 obstacles à la communication